Il a d'ailleurs un grand respect envers ses adversaires politiques ... tout comme ses soutiens d'ailleurs :
"Je suis entouré d'une bande de connards ! Méhaignerie aurait du se taire. Ce centriste mou parle trop ! C'est vrai que ça va être difficile et même quasi impossible de tout faire mais il ne fallait pas le dire. C'est toujours comme ça une campagne : on promet pour être élu et après on déçoit (…) Heureusement que la Ségolène est nulle et que sa campagne ne prend pas, sinon, c'est moi qui serait dans la merde aujourd'hui." (La Réunion, le 16 février 2007, à propos des déclaration de M. Méhaignerie sur l'impossibilité de réaliser les baisses fiscales de N.Sarkozy).
D'ailleurs, il faut noter que notre ministre aime bien l'intérieur ... Mais pas le reste (occune idée déplacée, merci). A un tel point que 83% des votants Le Pen vont offrir leur voix au nabot. C'est sûr qu'avec des phrases telles que :
"Je ne veux plus de fille excisée, plus de fille mariée de force, plus de moutons égorgés dans les baignoires" (J'ai une question à vous poser, TF1, 5 février 2007 à propos des gens qui ne respectent pas la loi française). On appréciera de voir que les seuls exemples qui viennent à l'esprit de M.Sarkozy sont ceux que l’on associe aux populations originaires d'Afrique.
"L’Afrique ne peut pas être exonéré de sa propre responsabilité sur son échec économique." Déclaration au Sénat, Le Figaro du 7 juin 2006.
Ou encore :
"La France, économiquement, n'a pas besoin de l'Afrique" (déplacement au Mali, le 19 mai 2006).
Ces déclarations si elles étaient issues d'un discours général mesuré et cohérent pourraient trouver leur place. Mais elles prennent place dans un discours de déculpabilisation obsessionnel du regard français sur son histoire et d'un mépris affiché pour le co-développement.
Plus récemment, Sarkozy a réussi pourtant à dépasser les bornes de l'acceptable. Les médias dans leur majorité n'en ont rien vu et pourtant, en expliquant (à deux reprises) que la France pouvait arrêter de regarder d'un œil critique son passé parce qu'elle au moins n'avait pas inventé la solution finale... Il se place d'office du côté du pire.
Non seulement il insulte l'Allemagne, notre allié depuis 60 ans avec qui il faudra relancer l’Europe, qui a le courage d'affronter son passé, mais en plus il montre son absolu mépris pour la signification de l'histoire et pour l'importance de celle ci.
Il réduit l'holocauste à un critère de sélection dans le concours des nations qui ont le droit ou non d'oublier leurs erreurs...
On peut relever les mots utilisés :
"Ce n’est pas la France qui a inventé la solution finale ".
Monsieur Sarkozy a véritablement touché le fond, sans que ce soit un accident : l'idée a été énoncée à Caen puis à Nice. Personne dans son entourage ne veut l'assumer. Valérie Pecresse sur un chat du Nouvel Observateur s'offusque qu'on puisse y voire un lien avec l'Allemagne. Mais alors, à quoi sommes-nous censés penser ? Dire cela, n'est ce pas accepter l'idée qu’il y a une insulte derrière ces paroles ?
Comme le pense Nicolas Sarkozy, la France doit elle être fière de tout son passé ? Doit-elle, sous prétexte qu'elle aurait inventé les Droits de l'Homme (les Anglais l'Habeas Corpus, les Américain la Déclaration d'Indépendance, les Babyloniens le Code d' Hammourabi et les Grecs le concept de République, etc.) réécrire une « histoire idéale » ?
Qu'est-ce d'autre que ce discours sinon la déconstruction de l'un des seuls actes forts de la présidence de M. Chirac, le discours sur Vichy ?
Le candidat UMP piétine cet apport chiraquien et veut réécrire l'histoire. La France n'aurait été que civilisatrice et "n'a pas inventé la solution finale".
Il prétend réécrire la collaboration, ou plutôt la gommer ; il prétend faire de la France son Amérique à lui, son pays de cocagne, son « pays de Candy » où tout a été merveilleux et riche et où le passé n'existe pas.
Parce qu'au fond monsieur Sarkozy n'a rien compris. Il n'a pas compris que les peuples qui oublient leur passé sont condamnés à le revivre. Il n'a pas compris que la France est la France, précisément parce qu'elle a cette histoire riche, sombre et complexe.
Dans le monde binaire de Nicolas Sarkozy, si l’on n’est pas d'accord avec lui, alors on est contre lui. Dans ce monde binaire, il y a des pays définitivement mauvais selon des critères qui lui sont propres et des pays qui peuvent dormir tranquilles.
Comme dans le monde de George W. Bush, dans ce monde binaire, on est "du coté des honnêtes gens '' ou du coté des voleurs. Il n'y a pas de complexité dans le monde de Nicolas Sarkozy.
Sauf pour ses amis, ceux qui non seulement ne paient pas leur ticket mais en plus volent (en détournant l’argent public) et ensuite viennent exiger qu'on se plie devant leur volonté, tels M. Balkany ou M. Juppé (le premier qui obtient de sa majorité municipale l'effacement des intérêts qu'il doit à la ville parce que la justice à reconnu sa culpabilité, le second qui revenant du Québec suite à sa condamnation obtient l'organisation très coûteuse d'une inutile municipale). Ou lui-même, qui en tant que maire de Neuilly a « oublié » de respecter la loi de la République.
Dans le monde de M. Sarkozy, l'immigration a forcément un lien - ''on le sait '' comme il dit (insupportable manière de donner acte au plus primaire des racismes) - avec la délinquance.
Dans le monde binaire du candidat UMP, on cumule les mandats, on n'est pas inquiété par la justice, on dit n'importe quoi, on ment sur les affaires publiques.
Dans ce monde binaire, on affiche son mépris sur une immense affiche, un mégalomaniaque portrait que l'on étale dans un immeuble au cœur d'un quartier populaire où l'on se « barricade » parce que dans ce monde-là, on a peur de son voisin.
Epilogue Sarko:
Il en a dit plus encore. Il a insulté des journalistes, obtenus la démission de certains et a manipulé les interviews comme les images : on se souvient encore, dans le RER, de NicolasSarkozy disant : '' vous avez peur hein ? – réponse de la dame interrogée : non – réponse de Nicolas Sarkozy : on va s'en occuper ! ''
Pour ces élections, il fallait voter pour le moins pire ... Je vous applaudit, fervents supporter de naboboy; vous avez réussi a faire passer votre leader en tête du premier tour et à expulser notre ''centriste mou [qui] parle trop''. Je vous tient directement responsables des 5 années de merde (ou plus, qui sait ? Cette belle démocratie qu'est la notre est tellement chancelante, car basée sur la Constitution d'une République d'après guerre est fortement propice au développement d'un mode politique qu'on apelle "la dictature"... Ce mot vous fait peur ? C'était avant qu'il fallait y penser bande de niais !) à venir. La France ne serait-elle peuplée que par des moutons de panurges qui vote celui ou celle pour qui on lui dit de voter sur TF1 ou Marie Patch ? (partie "humour" de ce billet).
Et vous, Ségolistes, vous n'aviez pas mieux à faire que de voter pour une paire de jambes exhibée dans Voici plutot que pour un programme ?
Je sens que pour mes 18 ans (et oui, je suis encore mineur moi...) je vais quitter ma "terre natale" pour aller dans un pays qui n'est pas dirigé par des cons...
Maintenant, le 6 mai, votez pour qui vous voulez (Ségolène, c'est la moins pire limite...) , ça sera la merde de toute façon. Mais venez pas vous plaindre des 5 années à venir ...
Petite MàJ :
Merci à Alix pour la vidéo